jeudi 17 mai 2012

L’amour d’un condamné


L’amour d’un condamné

Le marin errant implore le vent
D’être propice à sa tremblante voile
Et de reluire la salutaire étoile
Quand il contemple le ciel en rêvant,

Le laboureur las implore les rayons
De rayonner, et de choir la pluie,
Larme divine que la Terre essuie
Quand elle tombe sur les joues des sillons,

Le pécheur, devant l’autel accroupi,
De Dieu implore la miséricorde,
Et moi, pour que tes yeux me regardent,
Je t’implore, déesse, sans répit !

Tu n’entends pas mes éternels soupirs !
En portant le fardeau des tes charmes,
Tu erres toujours sans voir mes larmes,
Comme un oiseau que ma lyre fait fuir

Quand elle chante ton immortelle beauté
Et ta toute-puissante jeunesse,
De ton corps la radieuse paresse
Et de ton cœur la sombre cruauté !

Tu souris doucement au vent amoureux
Qui caresse ta chevelure rebelle,
Ô, tout obéit aux femmes belles
Et tout obéit aux hommes preux,

Tout à tes charmantes lois est soumis !
Tu nous éblouis quand tu rayonnes,
Et tu marches, fière amazone,
En bravant tes ténébreux ennemis !

Et moi, poète, je te chante en vain,
Las de ta rêveuse indifférence
Et de mon éternelle souffrance,
Amant épris de ton foudre divin

Qui, lorsque tu passes, tombe sur moi
Et embrase, radieux, mon cœur qui t’aime,
Enfer empli de ton ardente flamme
Et empli de mes douloureux émois !


 Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: