dimanche 13 mai 2012

Aux grands-mères de la Patrie


Aux grands-mères de la Patrie


Ô, vaillantes amazones ! Chaque jour
Vous vous levez quand l’aurore se lève
Réveillées doucement de vos rêves
Par l’oiseau qui chante un poème d’amour !

Ployées éternellement par les fardeaux,
Dans les vastes champs et dans les usines,
Penchées sur une fleur ou une machine,
Le labeur courbe pieusement vos dos

Sur l’autel sacré du divin Devoir !
Vous ignorez, femmes rustiques et sages,
Le nom du président et votre âge,
Et quand après le matin vient le soir

Vous rentrez, lasses et radieuses, chez vous,
A vos petits-fils raconter des fables
Où des héros fiers et redoutables
Du vil Satan terrassent le courroux,

Et où le bien triomphe du mal
Et l’amour triomphe de la haine,
Et où l’on voit souvent des reines
Majestueuses et le front triomphal,

Embrasser des roturiers dans les bois !
Et vos enfants, la tête emplie de songes,
S’endorment en rêvant de voir un ange
Que seul l’homme dont le cœur est pur voit !

Ô, douces grands-mères ! Le ciel bénit
Votre amour et votre labeur blême,
Comme ces enfants la Patrie vous aime
Et elle entend vos soupirs infinis

Quand dans les ténèbres vous gémissez,
Appesanties par le fardeau de l’âge,
En pleurant votre jeunesse volage
Et en vous souvenant de vos trépassés,

Héros morts pendant la Révolution
Pour défendre l’honneur de la patrie
Qui, comme vous, pour ces vaillants prie
Et essuie vos larmes avec compassion !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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