lundi 7 mai 2012

A Aphrodite et à ses filles


à Aphrodite et à ses filles


Ô, Aphrodite ! Que ton foudre radieux
Sur les criminels ennemis des dieux
Qui maudissent tes filles charmantes
Tombe, en les emplissant d’épouvante !
Maudis l’homme qui n’a jamais soupiré
En songeant à un visage adoré
Ou à un baiser ardent et sombre
Volé à une beauté, dans l’ombre !
Comme tu châtias Tirésias imprudent
Qui devint aveugle en te regardant,
Châtie le fourbe qui de reluire
N’a jamais imploré un sourire
Et bénis doucement les amoureux
Appesantis par leurs fers et heureux
Qui dans les bois et dans les rues errent
Epris d’un parfum et de la lumière !

Femmes radieuses, plus belles que le jour,
Soyez bénies, déesses de nos amours !
Amoureuses ou rebelles, vous êtes
Les muses qui bercent les poètes
Lentement, avec les chants de leurs voix,
Et quand, belles et nonchalantes, on vous voit,
Tout nous éblouit car tout rayonne !
Du ciel qui vous envoie vous êtes l’aumône,
Comme le soleil fait épanouir les fleurs,
Vous faites soudain épanouir dans nos cœurs
Votre amour parfumé qui nous enivre,
Pétales d’une rose, feuilles d’un livre,
Ils s’ouvrent, caressés par vos blancs doigts !
Nous obéissons à vos douces lois,
Et quand nous ne pouvons, souveraines,
Vous embrasser, nous embrassons nos chaînes,
Rêveurs, en vous vous voyant enfin venir,
Nous vous aimons et aimons vous bénir !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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