Rêve oriental
Elle dansait, la
douce concubine,
Et de son corps
les formes divines
Envoûtaient les
cœurs et berçaient les yeux
Comme les oreilles
les sons harmonieux ;
Comme ses yeux
profonds de mélancolie,
Toute la chambre
rêveuse était emplie
De son parfum et
de l’odeur du vin.
Elle voyait sans
regarder, et en vain
Les regards
amoureux et lubriques
Suppliaient son
regard, avec panique,
D’obéir, et son
sourire presque hautain
De reluire, tel le
soleil du matin !
Sous ses parures
fines et transparentes,
On devinait la
beauté fervente
De son corps blanc
comme le lait du désert ;
Souveraine, de la
rigueur de ses fers
Elle semblait se
venger, radieuse et grave,
En faisant de ses
amants ses esclaves
A ses charmes
mouvants tous enchaînés !
Car à ses maîtres elle
n’a pas pardonné
Ces longues années
de servitude
Où, éplorée dans
la solitude,
Elle assouvissait
leurs obscurs désirs,
Barbares qui la
caressaient à loisir,
Chacun lui
disant : « mon or pour tes charmes ! »
Loin de leurs
yeux, elle versa des larmes
Quand on l’enleva
à son père surpris
Et quand on tua
l’homme d’elle épris.
Dans les sons et
les odeurs tout se noie !
Elle danse. Sa
chair est douce comme la soie,
Cette femme
sublime ! Plus légère que le vent,
Les ivrognes la
contemplent en rêvant,
Tandis que les
mystérieuses harmonies
Tristes et gaies à
la fois, et infinies,
Bercent cette
sirène enchantant ces matelots
Et ferme ses yeux
à demi clos.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 8 avril 2012
Rêve oriental
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