Mer nocturne
Comme dans le
firmament un nuage,
La blanche écume,
éprise du rivage,
Et qui semblait
venir de nulle part
Jetait sur lui de
tragiques regards
Quand les ondes,
éphémères, inconsolables,
Dans l’immensité
incommensurable
Disparaissaient
soudain en embrassant
La grève éplorée,
et en gémissant !
La nuit était
calme et sans étoiles,
Dans la mer on ne
voyait nulle voile
Dont les marins,
du péril amoureux,
Bravaient les
ténèbres et les écueils, preux,
Et les monstres de
la mythologie
Aux gueules fumeuses
qui sont rougies
Par leur propre
flamme et par le sang
Ethéré, de leurs
martyrs innocents !
Comme cette mer
obscure de ses ondes,
Empli de mes
rêveries profondes,
Je contemplais le
mouvement infini
Des sombres flots
et des vents réunis,
Et j’écoutais la
musique plaintive
Que me chantait la
lune chétive
Voilée par le ciel
noir et jaloux
Qui à mes yeux
cachait ses charmes doux !
Près de moi,
lorgnant sa récompense,
Un robuste
pêcheur, sans impatience,
Bercé par les
odeurs et par les sons,
A chaque remou
croyait voir un poisson,
Tandis que moi,
dans cette nuit sereine,
A chaque remou
croyais voir une sirène !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 9 avril 2012
Mer nocturne
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