La mendiante et l’enfant
Ne pleure pas,
douce enfant
Au sourire
triomphant
Et aux larmes
rebelles !
La vie est bien
belle
Quand on n’a que
trois ans !
Comme un fardeau
pesant
Ta mère te porte
En frappant aux
portes
De ceux qui n’ont
pas faim
Pour supplier sans
fin
Leurs cœurs avec
zèle !
Ta mère
criminelle !
Tu erres sans
marcher,
Ton visage est
penché
Sur les seins
arides
De ta mère morbide
Dont le cœur est
hagard ;
Sans qu’elle voie
ton regard,
Elle marche sous
la nue
En montrant dans
les rues
Sa suppliante main !
Ô, supplice
inhumain,
Enfance qui
souffre
En songeant au
gouffre
Du salutaire
tombeau !
Le monde est
pourtant beau
Pour cette douce
gamine
Qu’en hiver le
froid mine
Et qui, l’été,
gémit
Quand le soleil
blêmit
Ses joues déjà
pâles !
Mais elle est
triste et sale
Et elle ne sourit
pas
En appelant :
« Papa ! »
Chaque homme qui
passe
Et, amusé,
l’embrasse
Et caresse ses
cheveux !
Elle souffre car
sa mère veut
Qu’elle porte,
impuissante,
De sa misère
errante
Le sinistre
fardeau
Qui ploie déjà son
dos !
Ô, mère
coupable !
Enfant misérable
Qui emplit de ses
pleurs
Le calice du
Bonheur !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 11 avril 2012
La mendiante et l’enfant
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