CARTES POSTALES (56) Le moulin ancien et couvert de mousse Remue son aile fatiguée qui pousse Ainsi qu'une rose flétrie, au vent, Et contemple le ciel gris en rêvant. Autour de lui rien, fors de arbres rares Que la tempête comme lui effare Et qui ont peur d’être déracinés. Comme ces arbres, il est étonné De respirer et de vivre encore, Et compte les nuits et les aurores Qui le séparent de la destruction ; Du poète il a la déréliction Et le calme qu’a le philosophe, Il fait des aphorismes et des strophes, Des dialogues avec l’ombre, des discours, Des banquets auxquels il convie le jour, Toujours absent, et la nuit présente ! Le Temps pétrifie ses veines ardentes, Tandis que, au milieu de ses tourments, Son vieux cœur bat opiniâtrement. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
lundi 12 juin 2023
Cartes postales (56)
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