CARTES POSTALES (48) Le vaisseau, qui jadis fut grand et fut brave, Au bord de l’océan n’est plus qu’une épave Appesantie de sable et qui n’est plus rien, Souvenir d’un monde vague, bleu et ancien. Il s’endort au soleil et s’endort dans l’ombre, Radieux quand il fait jour, quand il fait nuit sombre ; Les crabes, accompagnant le soleil qui reluit, Avec les rayons et les lueurs entrent en lui. Il a porté, pourtant, sur son dos superbe, Des marins hirsutes, des matelots imberbes, Des ambitions sans fin, des destins différents, Des héros désolés, des pirates errants ! Et tout cela n’est plus qu’une frêle carcasse Que le vent sans pitié tous les jours casse Avec sa main d’argent, et qui toujours gémit, Comme un jeune pays qu’assiège l’ennemi ! Et tout cela n’est qu’un ignoble squelette Dont le Temps infini fait rouler la tête Et que les vagues broient avec délectation, Comme les illusions et comme les nations ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
samedi 3 juin 2023
Cartes postales (48)
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