Vieillesse de l'olympe
Comme
un malade le mont est livide,
Rivage
empli d’épaves de festins,
Table
emplie de coupes de vin vides,
Ironie
pétrifiée du noir destin.
Çà
et là, des chèvres maladives,
Effrayantes
par leur sombre maigreur,
Broutent
lentement des câpres chétives
Et
des herbes sèches et sans odeur,
Des
vautours immenses et faméliques
Attendent
d’improbables proies sans fin,
Que
quelque chose sur le mont antique
Meure
de fatigue ou meure de faim,
Des
hyènes squelettiques fouillent
Comme
des larrons dans l’ombre tapis
De
leurs consœurs mortes les dépouilles,
Aussi
vides que de tardifs épis,
Et
des loups débandés, la faim au ventre,
Errent,
fatigués et les yeux éteints,
Cherchant
en vain un cadavre ou un antre
Comme
au soir on chercherait le matin.
Les
divinités, disparues ou mortes,
Ont
quitté leur éternelle maison
En
claquant l’universelle porte,
Las
des mortels et leur sombre Raison,
La
robe de Vénus, jadis blanche,
Est
souillée de poussière ; le Trident
Est
brisé comme une frêle branche
Que
l’hiver a privée de ses trois dents,
Le
Marteau est cassé sur l’enclume,
Le
Foudre gît éteint et calciné
Et
comme un reste de bûcher fume
Dans
l’immortel Olympe assassiné.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
dimanche 13 mai 2018
Vieillesse de l'Olympe
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
19:29
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