CONTE: LE FORGERON MISÈRE (PARTIE iI)
II. La récompense que le mendiant, qui n’en était
pas un, accorda au forgeron Misère
Misère fit asseoir près du feu son
mendiant,
Jeta des bûchettes pour qu’il devînt
brillant,
Et le fit mettre à son côté sur l’escabelle
A table, en lui disant : « Votre maigresse
est telle
Qu’on arrive à peine à vous voir !
Mangez, monsieur. »
Le mendiant, demeuré jusqu’alors
silencieux,
Mangeait en devisant avec ses deux
hôtes,
Trouvant le forgeron bon, sa femme un
peu sotte.
L’heure d’aller dormir vint ; auprès
du bon feu
Misère et sa femme lui dressèrent sous
peu
Une couche, et il s’y étendit avec joie.
Le lendemain matin : « Je
reprendrai ma voie,
Dit le mendiant à ses deux hôtes en
rêvant,
Mais je vous raconterai une histoire
avant :
J’ai frappé d’abord à la porte d’un
riche,
Homme au cœur bien mauvais et qui est
bien chiche.
Au lieu de me faire l’aumône, courroucé,
Comme un malpropre cet homme m’a
repoussé,
Mais toi, Misère, qui as tant de mal à
vivre,
Pourtant, comme les saints bénis dans le
Livre,
Tu n’as pas dédaigné un mendiant pauvre
et vieux.
Tu ne le regretteras pas : je suis
le bon Dieu.
Je te récompenserai : demande trois
choses
Et elles te seront accordées ; dis
et ose. »
La femme de Misère alors lui dit tout
bas :
« Nous sommes bien pauvres et nos
enfants bien las !
Demande la richesse au bon Dieu, Misère ! »
« Laisse-moi réfléchir donc un peu,
commère !
Lui répondit son homme, qui semblait
méditer
Ce qu’il demanderait au divin invité.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
samedi 5 mai 2018
Conte: Le forgeron Misère (Partie II)
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