mardi 28 février 2017

Le rapt de Perséphone

le rapt de perséphone

Simone Pignoni, Rapt de Perséphone (v. 1650)

Perséphone, jeune vierge cueillant des fleurs,
Gémit de l’étreinte rêveuse et brutale
D’Hadès qui s’empare de la beauté pâle
Aux yeux bleus, cieux où passe une nuée de pleurs.

En vain elle lutte contre les bras d’airain
De son noir ravisseur opprimant sa peau rose
Et qui lui murmure de féroces choses,
La conduisant à son royaume souterrain ;

Rien ne peut la sauver de ce farouche amour
De son divin amant qui la prend et l’adore,
Le Crépuscule vient pour enlever l’Aurore,
Et la Nuit pour ravir l’inconsolable Jour !

Ses cris retentissent dans les bois éternels ;
Hadès entend les cors d’une douce guerre,
Il a longtemps cherché cette beauté qui erre
Et qu’il vole aux ruisseaux et aux rus fraternels,

Guettée par les hiboux et les sombres corbeaux
Volée en vérité à toute la nature,
Qui a émerveillé toutes les créatures
Et qui dans les ombres errera sans flambeau,

Vivante condamnée au commerce des morts,
Âme qui marchera au milieu des mânes,
Fleur tout comme ses fleurs qui lentement se fane
Dans l’hiver infernal en maudissant le sort.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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