la relégation d'ovide
Eugène Delacroix, Ovide chez les Scythes (1859)
A mon cher ami: Florian David
A Tomis, parmi
les Grecs et les Gètes,
Chaque soir,
chaque aube et chaque matin,
Ovide exilé,
morne poète,
Emplit de
soupirs le monde latin.
Il contemple les
sinistres ondes,
Le cœur torturé,
une larme à l’œil,
Et leur dit : « Que
vous êtes profondes !
Ô mer, vaste
mer, tu es un écueil ! »
Aux vents il dit :
« Allez à Auguste !
Soyez mes
émissaires, fils des dieux !
Dites-lui que d’un
exil injuste
Je gémis, malgré
le soleil radieux ! »
Et aux oiseaux :
« Si j’avais des ailes,
Comme vous,
habitants du clair azur,
Que je les
déploierais avec zèle
Jusqu’à la
divine Rome au front pur !
Rome aux mille
beautés volages et blanches,
Rome aux marbres
luisants, aux temples fiers,
Rome où comme
vous sur toutes les branches
Je chantais joyeusement,
jadis, hier ! »
Mourir loin de
son Italie natale !
Le poète
contemple, plein d’émoi,
La mer éternelle
aux grâces fatales,
Se demandant :
« Se souvient-on de moi ? »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 29 octobre 2016
La relégation d’Ovide
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