dimanche 15 décembre 2013

Le violeur



Le violeur

La nuit est sombre comme le fond d’un puits ;
Dans le ciel pâle nulle étoile ne reluit,
Tout a l’air suspect et semble complice.

Les yeux emplis de feu et de vice,
Le chasseur, le pas sûr, l’air décidé,
Le visage balafré, le cœur ridé,
Contemple sa proie, l’air sombre et fauve.
Mille pensées tourmentent sa tête chauve
Mais il ne voit que le frêle et blanc corps
De sa victime qui erre sans remords.
Elle est si douce et semble sourire
Invisiblement, mais ses pas l’attirent,
Hélas ! Dans l’abîme qu’elle ne peut voir
Et qui se creuse sous elle, immense et noir !
Cette jeune et blanche hirondelle
Ignore le vautour qui vole près d’elle,
Affamé, par le désir embrasé,
Le regard comme ses serres aiguisé !
Innocente, elle poursuit sa route,
Sans qu’elle le sache et sans qu’elle s’en doute !
Ô, effroyable forfait ! Crime hideux !
Il marche toujours, le pas hasardeux,
Et semble, impondérable reître,
Rêver à quelque chose de sinistre,
A la solitude et à l’amour,
Bénissant la nuit, maudissant le jour !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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