Les écoliers
Vois-les, mon cœur.
Comme de sombres voyageurs,
S’aventurant dans
les ténèbres redoutables,
Ils errent,
appesantis par leurs lourds cartables,
Ces gamins
amoureux des chants et des lueurs !
Comme des héros de
leurs patries exilés,
Ils ont l’air
sombre et l’allure tragique,
Ils vont en
contemplant le ciel, poètes antiques,
Et ne rêvent que
de fuir et de s’envoler,
Car marcher leur
fait mal ! Leurs pas sont tellement lourds
Que, eux qui ont
six ans, semblent octogénaires,
Et ils ne songent
qu’à jouer sous l’aurore claire
Et à courir dans
les bois comme le ruisseau court !
Le savoir ?
un fardeau pour ces charmants petits !
Leurs maîtres ?
des bourreaux ! La salle de classe
Où ils s’asseyent
chaque jour à la même place,
Une prison dont
nul prisonnier n’est sorti !
Ils ne comprennent
pas pourquoi ils doivent porter
Ces faix et ces
chaînes ; dans cette salle étroite
Où ils ont souvent
la tête lourde et les joues moites,
Ils soupirent et
ils font semblant d’écouter
Leurs bourreaux,
et attendent l’heure de la liberté
Pour briser les
sombres fers qui les accablent
Et les retiennent
à leurs éternelles tables,
Ces captifs du
savoir et de la vérité !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 25 septembre 2013
Les écoliers
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