dimanche 21 octobre 2012

Les politiciens


Les politiciens

 De notre sang, de nos soupirs,
Vous vous enivrez, vampires,
Et en feignant de nous bénir
Vous errez, aux lèvres un sourire,

En promettant l’éden fleuri
A tous les damnés qui souffrent,
Cœur sombres et vaguement épris
De la nuit et du gouffre !

Vous bercez, aux sirènes pareils,
Les mortels que la faim tourmente,
Quand on voit reluire le soleil
Aux lueurs douces et charmantes,

Vous vous cachez en attendant
L’heure ténébreuse et fourbe
Où la nuit ronge avec sa dent
La création dans sa tombe !

Ô, vils et sombres orateurs,
Ames nauséabondes et noires !
Du peuple qui gémit et meurt
Vous louez les victoires,

Pour vous, la veuve et l’orphelin
Sont les piliers du trône ;
Vos cœurs sont de ténèbres pleins,
Ennemis du soleil qui rayonne !

Pour vous, la blême Pauvreté
Est un sceptre, et la misère
Au front pâle et effronté
Est une bienveillante chimère !

Soyez maudits, soyez flétris,
Au nom de tous les misérables
Qui errent, par le jour surpris,
Baissant leurs fronts vénérables !

Ombres, revenez à la nuit,
Et revenez à l’abîme !
Au nom de l’aurore qui reluit
Et de la clarté sublime !


De notre sang, de nos soupirs,
Vous vous enivrez, vampires,
Et en feignant de nous bénir
Vous errez, aux lèvres un sourire,

En promettant l’éden fleuri
A tous les damnés qui souffrent,
Cœur sombres et vaguement épris
De la nuit et du gouffre !

Vous bercez, aux sirènes pareils,
Les mortels que la faim tourmente,
Quand on voit reluire le soleil
Aux lueurs douces et charmantes,

Vous vous cachez en attendant
L’heure ténébreuse et fourbe
Où la nuit ronge avec sa dent
La création dans sa tombe !

Ô, vils et sombres orateurs,
Ames nauséabondes et noires !
Du peuple qui gémit et meurt
Vous louez les victoires,

Pour vous, la veuve et l’orphelin
Sont les piliers du trône ;
Vos cœurs sont de ténèbres pleins,
Ennemis du soleil qui rayonne !

Pour vous, la blême Pauvreté
Est un sceptre, et la misère
Au front pâle et effronté
Est une bienveillante chimère !

Soyez maudits, soyez flétris,
Au nom de tous les misérables
Qui errent, par le jour surpris,
Baissant leurs fronts vénérables !

Ombres, revenez à la nuit,
Et revenez à l’abîme !
Au nom de l’aurore qui reluit
Et de la clarté sublime !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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