L’enfant pauvre
Tu erres, accablé
par les anathèmes,
Et tu rêves,
misérable et blême,
D’ouvrir tes ailes
et de t’envoler !
Frêle comme une
ombre et comme une vision,
Dans les rues
inexorables tu marches,
Pour toi, le monde
est une mer ; nulle arche
Ne vient, loin de
l’humaine dérision,
De la raillerie et
des malédictions,
T’emporter en
rêvant sur ses ailes,
Loin de l’humanité
cruelle
Et qui te
contemple sans compassion !
Ô, pauvre enfant !
Même les sombres monts
Eussent gémi en
voyant ta misère !
Mais les hommes ne
gémissent guère
Et sont orgueilleux
comme les démons !
Ils te voient, tel
un spectre appesanti
Par tes haillons,
et âmes par l’ombre aigries,
Quand tu passes
devant eux, ils sourient
Et ils murmurent : « Où
va ce petit ? »
Où vas-tu,
voyageur mystérieux ?
Dans notre monde
que viens-tu faire ?
Tu braves les
flots et les vents contraires,
Maintes bêtes
fauves, maints monstres furieux,
Mais nul ne sait,
marin abandonné,
Où ta voile
ténébreuse t’emmène,
Obscure comme la
destinée humaine,
Sous le ciel qu’on
ne voit point rayonner !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
jeudi 4 octobre 2012
L’enfant pauvre
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