Sourate Qaf
Il s'agit d'une traduction poétique de la Sourate Qaf, plus ou moins
fidèle au texte coranique. Pour lire l'intégralité de la sourate en français,
vous pouvez vous rendre à cette adresse.
De quoi s’étonnent
les infidèles ?
Ils disent, ces
sombres rebelles :
« Ce dieu
puissant et mystérieux
Que le monde
implore à genoux,
Pouvait nous
envoyer un ange,
Mais, chose
obscure et étrange !
Il nous envoie un
homme comme nous !
Quoi donc ?
La mort n’est point la fin ?
Poussière que le
vent emporte,
Dieu nous
ouvrirait les portes
Du Paradis où nul
n’a faim
Et de l’enfer où
tout gémit ?
Nous reviendrions
à la vie
De l’immortalité
suivie ?
Que nous dit ce
poète ennemi ?
Ah ! C’est
revenir de bien loin ! »
Ils ne savent pas,
cœurs austères,
Que nous régnons
sur la Terre
Dont notre sagesse
prend soin ;
Dans leurs
tombeaux pleins d’affliction,
Cachés dans ses
entrailles sinistres,
Dans un Livre où
tout s’enregistre,
Nous enregistrons
leurs actions !
Mais ils abhorrent
la vérité
Et chérissent
leurs mensonges !
Qu’ils bravent les
vers qui les rongent
Et raillent leur
témérité !
Ô, voient-ils
l’azur épanoui
Au-dessus de leurs
têtes fières ?
Du jour voient-ils
la lumière ?
Voient-ils les
ombres de la nuit ?
Qu’ils disent à
leurs sombres démons,
Et que leurs
bouches leur ordonnent
D’obscurcir le
jour qui rayonne
Et d’élever comme
nous les monts !
Qu’ils contemplent
la création
Eternellement
joyeuse !
Qu’ils voient les
plantes nombreuses
Qui chantent avec
vénération !
Qu’ils regardent
les palmiers
Qui jusqu’au ciel
s’élancent
Comme de
mystérieuses lances,
Sortant de leurs
gouffres premiers !
Ô, l’eau, nous la
faisons tomber
Pour étancher leur
soif mortelle ;
Notre gloire est
éternelle,
Et devant nous
tout est courbé !
Nous ressuscitons
tous les morts
Comme la terre qui
semblait morte !
Les épis des
sillons sortent,
C’est grâce à nous
que tout en sort !
Avant eux, maints
peuples châtiés
Et qui sur Terre
pullulent,
De Loth les noirs
contribules,
Objets de notre
inimitié,
Les fiers
habitants de Tubba,
D’Ayka, les fils
du Patriarche
Noé, qui
regrettèrent l’Arche,
Nous livrèrent de
vains combats,
Ils furent tous
foudroyés,
Terrassés par
notre colère,
Feuilles mortes,
ils s’envolèrent,
Et par notre houle
furent ployés !
Nous créons et
nous recréons
Maintes créations
nouvelles !
Rien ne fatigue
nos ailes
Que dans l’azur
nous remuons !
Nous connaissons
tous les secrets
De l’Homme dont
l’arrogance est vaine,
Plus près de lui
que ses veines
Et que l’arbre de
la forêt !
Deux anges se
tiennent debout
A sa gauche et à
sa droite
Pour enregistrer
ses fautes
Et tout ce qu’il a
fait pour nous !
Quand viendra
l’heure du Jugement
Que rien ne hâte
et ne retarde,
A la Terre qui le
regarde
Et à l’attentif
firmament
Dieu
dira : « C’est le Jour promis
Que toutes les
âmes attendent !
Ceux qui le
prirent pour une légende
Seront dévorés et
vomis
Par les flammes
rouges de l’enfer !
Pécheurs, cessez
vos querelles,
Ne me montrez pas
votre zèle,
Et voiles, sombrez
dans la mer !
De mes antiques
avertisseurs
Vous vous êtes ri,
vous crûtes
Leurs bouches
mensongères ! Vos disputes
Ne réveilleront
point ma douceur !
Votre supplice est
mérité,
Je n’opprime point
mes créatures !
Que l’éternelle
flamme torture
Vos chairs avec
sévérité ! »
A la Géhenne nous
demanderons :
« De tes
victimes es-tu pleine ? »
Embrasant avec son
haleine
Les mains, les
pieds, les bouches, les fronts,
Elle
répondra : « Envoyez-m’en,
J’ai faim et j’en
veux encore ! »
Et elle reluira
comme l’aurore
Et torturera les
déments !
Mais le Paradis
éblouira
Les yeux de ceux
qui nous craignent ;
Qu’ils s’y
endorment et qu’ils y règnent !
Comme la Géhenne
il reluira
Pour les bons,
pour les repentis,
Qui tremblent de
nous déplaire,
Et dont nous
pouvons satisfaire
Tous les doux
désirs consentis,
Et qui, auprès de
nous, auront
Beaucoup plus que
ce qu’ils espèrent !
Alors va, dis nos
lois et erre,
Avertis-les, ils
t’entendront !
Et prie leur dieu
et le tien
Avant que le
soleil qui rêve
Ne se couche et ne
se lève,
Et hormis nous, ne
crains rien !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mardi 4 septembre 2012
Sourate Qaf
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