La création d’Adam
Quand Dieu créa le
ciel et créa la terre
Et emplit le monde
ténébreux de lumière,
Il appela les
anges et les archanges et leur dit
Et à la création
courbée qui l’entendit :
« Enfants,
bénissez le jour que vous voyez naître !
J’ai créé l’univers
et j’en suis le maître,
Tout ce que vous
voyez, ce qui vit et périt,
Est ombre dans mes
yeux et rêve dans mon esprit,
N’en doutez point
un seul instant, vous êtes vous-mêmes,
Mes soldats loyaux
et mes fils que j’aime,
L’une de mes
pensées et l’un de mes rayons
Et vous m’obéirez,
célestes légions !
Tout ce qui est et
tout ce qui n’est pas encore
Et tout ce qui
sera, me voit et m’adore ;
Tout ici-bas est
mon œuvre et mon souhait !
Je suis l’œil
ouvert et qui dans l’ombre voyait
Lorsque rien
n’existait, hormis moi et le vide,
Les siècles passer
dans sa prunelle livide,
Sur l’âme et la
matière je règne, triomphant !
Contemplez ce
monde et dites-moi, enfants,
Que voulez-vous
que je crée encore ? » Les anges
Prosternés et
trouvant cette question étrange
Ne répondirent
point et restèrent silencieux.
Et l’archange
Michel comme le soleil radieux
Parla le premier
et dit à Dieu : « Mon père,
Vous êtes éternel
et tout est éphémère
Et votre sagesse
que je vois rayonner
De tous les
conseils que je n’ose vous donner
N’a point besoin.
Mais puisque vous voulez nous entendre
Sans que vos
rayons ne nous réduisent en cendres
Pour vous avoir
bravé, père au sourire doux,
Créez quelque
chose d’aussi puissant que vous »
Dieu créa le feu
et les volcans qui rugissent.
Raphaël
dit : « Toutes vos créatures vous bénissent
Et moi qui suis
votre fils pieux, je vous bénis.
Vous êtes
tout-puissant et vous êtes infini
Mais vous êtes
aussi plus clément que terrible.
Créez quelque
chose de doux et d’invisible »
Dieu souffla et
créa les parfums et les vents.
Lucifer remua son
aile et en rêvant
Dit en contemplant
Dieu avec ses yeux sombres :
« Ce monde
est trop radieux. Créez un peu d’ombre »
Dieu créa les
étoiles et créa la nuit.
« Vous êtes
le soleil qui toujours reluit
Dit Gabriel. Je
vous aime et vous vénère,
Je suis votre fils
et vous êtes mon père,
Et rien ici-bas
n’est pareil et n’est égal
A vous et à votre
voix au son triomphal
Qui courbe comme
une fleur l’immensité profonde !
Vous avez ajouté à
l’univers ce monde
Qui est beau, mais
désert. Seigneur, pour l’embellir
De vivants et de
vie daignez le remplir
Et créez-y quelque
chose qui vous ressemble »
Dieu créa Adam et
aux anges qui tremblent
Quand ils
entendent de sa bouche sortir sa voix
Ordonna : « Prosternez-vous,
comme devant moi,
Devant ma
créature, ou craignez ma colère ! »
Tous les anges
devant Adam se prosternèrent.
Mais Lucifer comme
les monts resta debout
Et dit à Dieu,
plein d’orgueil et de courroux :
« Moi, me
prosterner devant cette chose !
Voyez-moi ces
mains blanches et ces joues roses !
C’est mou et c’est
mortel. Père, cet avorton
Ne vous ressemble
point. On dirait un luton,
On dirait un
nain ! C’est petit, c’est misérable !
Moi, ployer devant
ça mes ailes vénérables ?
Jamais !
Père, ordonnez-moi plutôt le trépas ! »
« Elles
seront brûlées si tu les ploies pas »
Dit Dieu en
colère. « Faites donc ! » hurla le Rebelle,
Et le courroux
divin lui embrasa les ailes.
Tous les anges
pleurèrent et Gabriel pleura.
Et depuis ce jour,
les chaînes aux pieds et aux bras,
Lucifer, devenu
Satan, porte son crime
Et tombe
éternellement dans le vaste abîme.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 4 juillet 2012
La création d’Adam
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