dimanche 3 juin 2012

Jebali, captif de l’Opposition (poème satirique)


Jebali, captif de l’Opposition

 Alors qu’elle se prélasse dans l’ombre, manquant plus d’une fois à ses promesses électorales, la fameuse «Troïka» tunisienne, cherchant sans cesse à discréditer l’Opposition, l’accuse de «mettre des bâtons dans les roues» et d’«entraver son travail». Un exemple. Ça devient de plus en plus comique. NB: Jebali est le Premier ministre dans le gouvernement de la Troïka.


Oyez, messires du Gouvernement !
Jebali, ministre éternellement,
Héroïque militant, est notre otage
Et la victime de notre rage !
Oiseau libre aux gazouillements purs,
Il chantait paisiblement dans l’azur
Du Seigneur les louanges immortelles,
Surpris soudain par nos flèches criminelles,
Il tomba, gémissant et empourpré,
Abreuvant de son sang béni les prés !
Dans une haute tour nous le cachâmes
Et jusqu’à ce qu’il rende un jour l’âme,
Il gémira dans l’ombre de nos fers
Et chantera, pour nous attendrir, des vers
Maudissant sa captivité sombre
Et de ses jours blêmes comptant le nombre !

Pour le sauver réunissez vos preux
Et rassemblez vos soldats amoureux
De leur chef éternel et magnanime ! 
De notre forteresse la noire cime
Lassera les pas de vos puissants guerriers
Et fera choir leurs rapides destriers
Comme l’hiver fait choir une feuille de chêne !
Vote roi appesanti par nos chaînes
Comme jadis par sa couronne, gémira
De ce faix qui ensanglante ses bras
En se souvenant, vaines chimères !
De sa gloire qui fut éphémère
Et de son règne doux et qui fut court !
Dans les ténèbres obscures, loin du jour,
Où cet illustre tyran demeure,
Il pleurera comme la veuve pleure
En nous implorant et en priant Dieu
De voir reluire le soleil radieux
Et de voir les rayons de l’aurore
Eclairer le firmament qui l’abhorre
Et attendra une révolution
Pour briser les fers de l’Opposition
Et retrouver sa liberté chérie,
Sublime héros de la divine Patrie ! 


 Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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