Indifférence
Que le vent épris,
jusqu’à ta porte,
Emporte mes vers
comme des feuilles mortes
Qui des sommets
des chênes tombent en hiver
Pour que tu les
murmures à l’univers
Et tu les dises
aux rêveuses créatures,
Aux monts hauts, à
la vaste nature,
Ô, sublime
Renommée qui dans le ciel
Fait reluire les
noms immortels
Dont les hommes se
souviennent encore
Car ils rayonnent
comme le jour et l’aurore
Des poètes qui
bercent les nations !
En rêvant, j’ai
chanté avec passion
L’amour, la haine,
le foyer, la patrie,
Les beautés qui
passent et qui sourient,
Les combats
épiques, les guerriers furieux,
Tout ce qui dit
quelque chose de mystérieux
A l’homme qui
entend et qui oublie,
Et maintes fois,
avec mélancolie,
J’ai caressé ma
lyre emplie de fiel
D’où il sort un
chant triste et éternel !
Seul avec mes
pensées souvent sombres,
J’ai maintes fois
soupiré dans l’ombre,
Bercé par l’écho
de ma propre voix
Qui de l’abîme
monte et dans l’abîme choit !
Maintes fois on m’a
vu errer pâle
Comme Sisyphe, et
las comme Tantale
Dans les rues
bruyantes et les calmes bois
En chantant des
vers qui n’émeuvent que moi,
Semblable à l’enfant
qui gémit et boude
Son siècle maudit
et sa solitude
Et appesanti par
le lourd fardeau
De ma lyre cruelle
qui courbe mon dos !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 19 mai 2012
Indifférence
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
16:24
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