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l'attente de l'hiver Comme un amour qu’on désire, L’hiver dolent tarde à venir, Et la vaste ville transpire, Lasse de vivre et de courir. C’est la saison où tout rêve, Souffre, se lamente et attend, Quelque chose aux cieux s’achève Et s’évanouira en chantant Dans la mémoire des hommes, Maints êtres sont tristes et seuls Dans les appartements blancs comme L’effacement et les linceuls. L’hiver ne vient point, pourtant, l’ombre Obscurcit l’éphémère ciel, La création est plus sombre Et l’amour est plus éternel ; La pluie, cette immense larme, Ne descend pas de l’infini, Et la nature s’alarme ; Le soleil, pareil aux bannis, Semble appesanti de chaînes, S’éloigne, puis brille et revient, Pour montrer la détresse humaine, Les plaies et les rêves anciens. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
Les soupirs de la Muse
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2197.
vendredi 24 octobre 2025
L’attente de l’hiver
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 10 octobre 2025
Parfum et mondes
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parfum et mondes J’aime sentir ton parfum qui rêve Et m’emporte sous de nouveaux azurs, Ô toi dont le regard est doux et pur, Éphémère comme une vie qui s’achève, Douce comme la brise, profonde Comme les bois, fière comme la mer, Tableau vivant de tous mes êtres chers, Femme, symbole, déité et monde ! Tu règnes sur mes sens et mon âme, Tout en toi me fascine et tout m’éblouit, Le soleil rayonne quand tu reluis, Et quand tu me souris, mon cœur s’enflamme ! Je ne suis qu’une plaie de la terre, Large, ouverte, au sang vaste et généreux, Mes démons sont forts et ils sont nombreux Et tu es mon remède et ma prière ; Maintes fois, j’ai été las de vivre, Maintes fois, je me suis senti mourir, Et sur ton cœur j’ai cessé de souffrir, Dormant comme un enfant ou un homme ivre, Et souvent, j’ai volé sur tes ailes Vers des pays que je ne connais pas, À l’abri de la vie et du trépas, Consolé par tes amours éternelles ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mercredi 1 octobre 2025
Promenade sylvestre
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promenade sylvestre J’aime errer dans ces bois fantastiques Emplis de l’incommensurable nuit, De lyres cassées, de monstres antiques, Et où le soleil vaguement reluit. J’entends les bois me narrer des histoires Et les arbres me conter des récits, Qu’écrit la nuit avec son encre noire Et qui plaisent au cœur et l’esprit aussi. J’oublie mes tourments et mes insomnies Dans vos profondeurs éloignées du jour, Je sens en moi la tristesse infinie Qui revient comme un défunt amour. Mon cœur adore vos solitudes Où il trouve l’ombre et le réconfort, Et si la vie avec ses habitudes Était une mer, vous seriez le port, Le port incommensurable, splendide, Profond, hospitalier, vertigineux, Où se reposent les vaisseaux livides Des marins brisés, grâce à vous heureux. Ô bois, que votre ombre infini m’absorbe Comme une terre sèche absorbe l’eau, Que je sois une fleur ou une herbe Qu’emporteront la tempête et les flots ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
dimanche 7 septembre 2025
Trois heures du matin
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trois heures du matin C’est l’heure où mon cœur soudain s’éveille À d’autres mystères et d’autres beautés, Où la nature est sombre et vermeille Et le silence peut être écouté. Mon âme tremblante et insomniaque Erre au-delà du royaume des morts, Jusqu’à de sombres régions démoniaques Qui n’ont point de rivages ni de ports. Mes remords, aussi grands que des villes, Me cachent le ciel et la création Et j’entends, ô ténébreuse idylle ! Battre le cœur infini des nations. Je vois mes morts passer comme des brises, Disparus, tous, dans les nuages noirs, Et ma lyre chante et vite s’épuise Parce qu’elle court du matin au soir. Quelque chose me broie le cœur et l’âme, La Fatigue aux membres maigres et froids Me brûle pourtant comme une flamme, Le miroir me regarde avec effroi Et me montre mes rides intérieures Et mon cœur chenu et de battre las Qui rêvait d’une existence meilleure Et qui n’a que ce monde pâle, hélas ! Trois heures du matin, heure mystique Où la nuit lutte contre le jour Et où chantent les lyres antiques Le poème du monde et de l’amour ; Heure emplie de paix et de violence Qui plaît au poète et plaît au voleur Complices tous deux du grand silence, Amoureux des ombres et des pâleurs. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
jeudi 21 août 2025
Séparation
séparation Le soleil est radieux Quand le jour rayonne Doucement dans tes yeux Dont l’amour pardonne. La nuit la plus pure Qui apaise mon cœur Est ta chevelure, Cet abîme vainqueur. Je compte les étoiles De mes nuits sans toi, Beauté sur le temps voile Et le ciel de ton toit. J’attends et j’espère ; Je t’espère et j’attends, Pour qu’un vent prospère Me t’amène en chantant. Mais la mer me sépare De ton port qui reluit, Tout loin de toi m’effare, Le jour comme la nuit, Et je t’attends, ma douce, Pour que je sois sauvé Du monde qui courrouce Tout ce que j’ai rêvé, Et ton souvenir pousse Comme dans un jardin, Dans mon âme, ma douce, À l’abri des humains. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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mercredi 30 juillet 2025
Distance
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Distance Que l’amour est grand, que le souvenir est doux ! Devant la vaste mer qui comme moi pense, Pareil au pêcheur qui attend sa récompense, Je compte les flots bleus me séparant de vous. Que l’amour est grand, que le souvenir est doux ! Devant l’horloge pendue qui expire au mur Et pousse des râles sombres et monotones, Sentant la caresse pâle de l’automne, Je compte les heures et mon trépas est sûr. Je compte les heures et mon trépas est sûr. En contemplant le ciel de printemps et d’hiver Dont la grandeur berce mon humble solitude, Je compte avec ferveur, empli de mon étude, Toutes les étoiles de l’immense univers. En contemplant le ciel de printemps et d’hiver. J’énumère, au fond des bois qui semblent infinis, Les arbres, les ruisseaux, les soleils, les brises, Seul avec mon cœur que le destin froisse et brise Et que pourtant la Muse au front hagard bénit. Seul avec mon cœur que le destin froisse et brise. Le monde est effrayant et la nuit fait peur, Loin de vous, mes démons soudain tous reviennent, Loin de vous s’ouvrent toutes mes plaies anciennes Et je suis habité par d’antiques terreurs. Le monde est effrayant et la nuit fait peur. Et je suis las du feu permanent, éternel, Qui me dévore tout entier et me consume ; Je suis un vieil autel qui au temple fume Mais dont les parfums ne vont jamais jusqu’au ciel. Je suis un vieil autel qui au temple fume. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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lundi 28 juillet 2025
Monologues
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MOnologues Je dis à la brise qui passe : « Si tu n’es pas encore lasse, Va dire à celle au front vainqueur Que je l’aime de tout mon cœur. » Je murmure au soleil qui brille : « Elle est ma seule famille, Reluis donc plus fort, s’il te plaît, Montre-moi sous quel ciel elle est. » Je tutoie la mer qui gronde : « Toi qui vas partout dans le monde Ô mer qui connais tous les ports, Je veux la voir avant la mort. » J’appelle les forêts sombres : « Est-elle cachée dans vos ombres ? Rendez-moi mon unique amour Et la souveraine de mes jours. » J’apostrophe la ville blême : « Sais-tu à quel point je l’aime ? Où la caches-tu, sous quel toit ? Elle a été ravie par toi. » Je chuchote à la fleur qui s’ouvre : « Son parfum, le seul qui m’enivre, Est plus doux que tous tes parfums, Et elle me berce sans fin. » Je la réclame au nuage : « L’as-tu vu passer, volage, Auréolée de sa beauté Et de son sourire indompté ? » Je répète à la nature Son nom doux qui me torture, Mais elle ne me répond pas, Et je suis ténébreux et las. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdene |
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dimanche 27 juillet 2025
Fors intérieurs
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fors intérieurs J’entends mon sang couler dans mes veines Avec la force d’un torrent nombreux, Prêt à inonder les cités humaines Qui dorment de leur sommeil ténébreux. Mon cœur bat avec la même violence Qu’une tempête immense qui s’abat, Dans la nuit et dans le silence, Sur la terre qui fuit le combat. Je lis dans ma formidable mémoire Comme dans un livre éternel, ouvert, Empli de ratures, de lignes noires, De chevelures, de parfums, de prés verts. Un chant triste maintes fois s’élève Dans mon esprit qui chérit les soleils, Et moi, je le contemple et je rêve, Enivré par les vapeurs du sommeil. Tout entre en moi, la brise et l’orage, Le printemps et l’hiver, la nuit, le jour, La peur que réclame le vrai courage Et la mort qu’exige le vrai amour ; J’aime les énigmes et les contraires, J’absorbe tout comme un chiffon maudit, Et je cours comme un vent téméraire Dans les grands palais et les verts taudis. Qui suis-je ? Je suis le glaive et la lyre, Je suis le berceau, je suis le tombeau, Je suis le courroux et le sourire, Le carrefour de l’horrible et du beau ; Où vais-je ? Je vais au néant, peut-être, Mais j’aime bien croire, ô mon cœur, qu’ailleurs, Il reste pour moi, loin du monde traître, Un peu de verdure et un peu de douceur. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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jeudi 24 juillet 2025
Hiérophanies
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hiérophanies La nuit lourde voile l’autoroute bruyante, Chacun, mort ou salut, va vers son seul destin, Et l’homme fatigué des éternels matins Aime cette sombre voix qui, le soir, chante. L’arbre chenu lutte contre la jeune pierre, Il est faible, mais il est debout, funéral Et hanté par l’épouvantement minéral ; C’est un beau vestige d’une ancienne lumière. L’humble rond-point tourne sans cesse sur lui-même, Serpent du caducée ou de Toutankhamon, Symbole élevé comme un fantastique mont, Qui est évanescent, pourtant, et qui est blême. Les graffitis divers, amoureux ou obscènes, Crient sur les murs jaunes et souillés en rêvant, Comme tout ce qui est écrit ils sont vivants, Expressions fauves des émotions humaines. Les métros traversent le cœur de la ville, Son vieux cœur pierreux qui bat opiniâtrement, Barques de Charon mais qu’il conduit autrement Dans les profondeurs des ténèbres subtiles. Une fontaine est là que la mousse ronge, Quelque eau y coule encore, elle pleure toujours, Elle a des souvenirs, elle a vu des amours, Et maintenant, dans la solitude elle songe. Le béton dit quelque chose au cosmos immense, Il veut interroger les constellations, Les étoiles, les cieux, les astres, les nations, Et j’entends souvent ce que le béton pense. Tout cela se confond, rêve et se mélange, Et j’aime contempler ces mouvants hasards Qui attirent mon cœur et bercent mes regards, Dans la ville éternelle et qui toujours change. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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mercredi 23 juillet 2025
Lettre au Temps
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lettre au temps Temps, où est ma jeunesse Et où sont tous mes amis ? Où est le dard qui blesse Mon vain cœur qui frémit ? Où est mon insouciance ? Où sont tous mes cheveux, Mes illusions, mes stances, Mes rires et mes vœux ? Où est ma lyre ancienne ? Mes vers sont vains, chétifs, Pour qu’un mort y revienne Avec ses chants plaintifs, Couvert, dans la nuit noire Cachant la création, Du linceul sans gloire Des mortelles nations ! Où sont mes vieilles joies, Mes antiques soleils ? Mon cœur cassé se noie ; Ô mers de sang vermeil, Ô adolescences De l’âme et de l’esprit, Ô vagues confidences Des pesants manuscrits ! Aux poètes antiques, Aux mages, aux rêveurs, Je laisse les épiques Aurores sans douleur, Et moi, dans l’ombre, Je prends un continent Plus petit, plus sombre, Emplis de revenants, Où spectre magnifique, Je règne sur les morts Dans les forêts nordiques Dont seul le brouillard sort. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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