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à ma fille bien-aimée J’aime tes jouets quand ils sont par terre, Bleus, jaunes, rouges, verts, orange, noirs, Et mon cœur frémit, mon cœur de père, Chaque fois que mes yeux peuvent te voir. J’aime le son de ta voix mélodieuse Qui dit des choses improbables et rit, Quand, pareille à une fée merveilleuse, Tu exauces mes vœux et me guérit. Je t’aime comme la mer immense, Je t’aime comme l’univers sans fin, Je t’aime plus que tu ne le penses, Et de ton amour j’ai soif et j’ai faim. Comme un soleil doux de printemps, tu brilles Dans le firmament clair de la maison, Toi qui viens d’arriver dans la famille Comme un fruit vert, mais qui est de saison ; Un an et quelques mois : petite vie, Petits soucis, petits pieds, petites mains, Mon âme de ta présence est ravie, Ébauche radieuse d’un être humain, Car les ébauches sont les plus belles ! Rien n’est plus beau que le premier amour, Le croquis d’une peinture éternelle Et le lever invincible du jour ! Alors écoute-moi : reste frêle, Reste petite, ne grandis pas, Et ne répond pas, quand je t’appelle : « Oui, mon père » mais répond « oui, papa » ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
Les soupirs de la Muse
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2201.
dimanche 7 décembre 2025
À ma fille bien-aimée
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 6 décembre 2025
Stances
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stances Dans la nuit lourde qui s’appesantit, Ta chevelure luit comme une étoile, Ta chevelure guide ma voile Et mon cœur loin du rivage parti Mon cœur que les malheurs et les plaisirs Ont abîmé, comme un fruit qui tombe De l’arbre épais qui lui sert de tombe, Dont tu es désormais le seul désir ! J’ai désiré des ports toujours trompeurs Et des mers qui ont été inclémentes, J’ai connu l’illusion qui tourmente Et j’ai connu le rêve qui fait peur, J’ai vu la peur croître dans mon esprit, La peur de l’inconnu qui brûle l’âme Et grandit comme une invincible flamme Au milieu de tout ce que l’on chérit ! Je te chéris comme les grands hasards, Comme la route sombre et la tempête, Erreur je veux seulement poser ma tête, Ma tête endolorie, sur ton regard ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
vendredi 5 décembre 2025
Bruit blanc
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BRUIT BLANC La ville, comme une vague, Sur l’écueil blanc de mon esprit, Se brise, charmante et vague, De cette mer je suis épris. Elle grandit, elle déferle, Comme une flamme m’envahit, Dans la mer je trouve des perles, La ville devient un pays, Un pays vert et immense, Un pays vaste et chaleureux, Et chaque fois que je pense, Le chaos me rend plus heureux. Le café est un sanctuaire Et la rue est un temple ancien, Le tumulte me libère Et l’ivresse des sens survient, Et tout me paraît plus vaste, Plus vivant, plus grand et plus lourd, Le rayon de l’aurore chaste Me traverse et se change en jour, La brise se change en tempête, Une étoile devient la nuit, Les vers emplissent ma tête, Un chant de lyre me poursuit, Et dans cette ville que j’aime, J’erre comme dans un blanc bois, Hirsute, heureux et blême, J’entends, je contemple et je vois. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
jeudi 4 décembre 2025
Le vieux lion
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le vieux lion Sous un figuier cassé, le lion se repose Et dans ses yeux reluit une flamme rose : Ce qui reste de sa force et de sa santé ! Jamais, pourtant, la mort n’avait épouvanté Ce grand dormeur de la jungle, dont la crinière S’effiloche et s’éteint comme une lumière ; Jamais il n’avait craint, toujours il était craint, Les mouches aujourd’hui, autour de son grand rein Et de son grand mufle, incessamment bourdonnent ; Avec leurs yeux rouges qui presque rayonnent, Les hyènes, les vautours, marabouts et chacals, Attendent sans férir que le moment fatal Vienne, et qu’ils profitent de leur proie royale Qui était terrifiante et jadis était mâle ! Et la vie continue, pourtant, et va toujours, Les fleurs s’épanouissent et les arbres sont lourds, Les singes voyagent, légers dans les lianes, Tout vit, alors qu’hélas, tout le condamne ! Ses grandes pattes tremblent, et le doux vent en deuil Berce ce symbole décadent de l’orgueil ; Il ne peut plus rugir et n’a plus de force, Son lionceau, qui était derrière une écorce, Vient jouer avec lui, et ses yeux de père S’allument tour à coup, emplis de lumière. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
vendredi 24 octobre 2025
L’attente de l’hiver
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l'attente de l'hiver Comme un amour qu’on désire, L’hiver dolent tarde à venir, Et la vaste ville transpire, Lasse de vivre et de courir. C’est la saison où tout rêve, Souffre, se lamente et attend, Quelque chose aux cieux s’achève Et s’évanouira en chantant Dans la mémoire des hommes, Maints êtres sont tristes et seuls Dans les appartements blancs comme L’effacement et les linceuls. L’hiver ne vient point, pourtant, l’ombre Obscurcit l’éphémère ciel, La création est plus sombre Et l’amour est plus éternel ; La pluie, cette immense larme, Ne descend pas de l’infini, Et la nature s’alarme ; Le soleil, pareil aux bannis, Semble appesanti de chaînes, S’éloigne, puis brille et revient, Pour montrer la détresse humaine, Les plaies et les rêves anciens. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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vendredi 10 octobre 2025
Parfum et mondes
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parfum et mondes J’aime sentir ton parfum qui rêve Et m’emporte sous de nouveaux azurs, Ô toi dont le regard est doux et pur, Éphémère comme une vie qui s’achève, Douce comme la brise, profonde Comme les bois, fière comme la mer, Tableau vivant de tous mes êtres chers, Femme, symbole, déité et monde ! Tu règnes sur mes sens et mon âme, Tout en toi me fascine et tout m’éblouit, Le soleil rayonne quand tu reluis, Et quand tu me souris, mon cœur s’enflamme ! Je ne suis qu’une plaie de la terre, Large, ouverte, au sang vaste et généreux, Mes démons sont forts et ils sont nombreux Et tu es mon remède et ma prière ; Maintes fois, j’ai été las de vivre, Maintes fois, je me suis senti mourir, Et sur ton cœur j’ai cessé de souffrir, Dormant comme un enfant ou un homme ivre, Et souvent, j’ai volé sur tes ailes Vers des pays que je ne connais pas, À l’abri de la vie et du trépas, Consolé par tes amours éternelles ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mercredi 1 octobre 2025
Promenade sylvestre
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promenade sylvestre J’aime errer dans ces bois fantastiques Emplis de l’incommensurable nuit, De lyres cassées, de monstres antiques, Et où le soleil vaguement reluit. J’entends les bois me narrer des histoires Et les arbres me conter des récits, Qu’écrit la nuit avec son encre noire Et qui plaisent au cœur et l’esprit aussi. J’oublie mes tourments et mes insomnies Dans vos profondeurs éloignées du jour, Je sens en moi la tristesse infinie Qui revient comme un défunt amour. Mon cœur adore vos solitudes Où il trouve l’ombre et le réconfort, Et si la vie avec ses habitudes Était une mer, vous seriez le port, Le port incommensurable, splendide, Profond, hospitalier, vertigineux, Où se reposent les vaisseaux livides Des marins brisés, grâce à vous heureux. Ô bois, que votre ombre infini m’absorbe Comme une terre sèche absorbe l’eau, Que je sois une fleur ou une herbe Qu’emporteront la tempête et les flots ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
dimanche 7 septembre 2025
Trois heures du matin
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trois heures du matin C’est l’heure où mon cœur soudain s’éveille À d’autres mystères et d’autres beautés, Où la nature est sombre et vermeille Et le silence peut être écouté. Mon âme tremblante et insomniaque Erre au-delà du royaume des morts, Jusqu’à de sombres régions démoniaques Qui n’ont point de rivages ni de ports. Mes remords, aussi grands que des villes, Me cachent le ciel et la création Et j’entends, ô ténébreuse idylle ! Battre le cœur infini des nations. Je vois mes morts passer comme des brises, Disparus, tous, dans les nuages noirs, Et ma lyre chante et vite s’épuise Parce qu’elle court du matin au soir. Quelque chose me broie le cœur et l’âme, La Fatigue aux membres maigres et froids Me brûle pourtant comme une flamme, Le miroir me regarde avec effroi Et me montre mes rides intérieures Et mon cœur chenu et de battre las Qui rêvait d’une existence meilleure Et qui n’a que ce monde pâle, hélas ! Trois heures du matin, heure mystique Où la nuit lutte contre le jour Et où chantent les lyres antiques Le poème du monde et de l’amour ; Heure emplie de paix et de violence Qui plaît au poète et plaît au voleur Complices tous deux du grand silence, Amoureux des ombres et des pâleurs. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
jeudi 21 août 2025
Séparation
séparation Le soleil est radieux Quand le jour rayonne Doucement dans tes yeux Dont l’amour pardonne. La nuit la plus pure Qui apaise mon cœur Est ta chevelure, Cet abîme vainqueur. Je compte les étoiles De mes nuits sans toi, Beauté sur le temps voile Et le ciel de ton toit. J’attends et j’espère ; Je t’espère et j’attends, Pour qu’un vent prospère Me t’amène en chantant. Mais la mer me sépare De ton port qui reluit, Tout loin de toi m’effare, Le jour comme la nuit, Et je t’attends, ma douce, Pour que je sois sauvé Du monde qui courrouce Tout ce que j’ai rêvé, Et ton souvenir pousse Comme dans un jardin, Dans mon âme, ma douce, À l’abri des humains. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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mercredi 30 juillet 2025
Distance
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Distance Que l’amour est grand, que le souvenir est doux ! Devant la vaste mer qui comme moi pense, Pareil au pêcheur qui attend sa récompense, Je compte les flots bleus me séparant de vous. Que l’amour est grand, que le souvenir est doux ! Devant l’horloge pendue qui expire au mur Et pousse des râles sombres et monotones, Sentant la caresse pâle de l’automne, Je compte les heures et mon trépas est sûr. Je compte les heures et mon trépas est sûr. En contemplant le ciel de printemps et d’hiver Dont la grandeur berce mon humble solitude, Je compte avec ferveur, empli de mon étude, Toutes les étoiles de l’immense univers. En contemplant le ciel de printemps et d’hiver. J’énumère, au fond des bois qui semblent infinis, Les arbres, les ruisseaux, les soleils, les brises, Seul avec mon cœur que le destin froisse et brise Et que pourtant la Muse au front hagard bénit. Seul avec mon cœur que le destin froisse et brise. Le monde est effrayant et la nuit fait peur, Loin de vous, mes démons soudain tous reviennent, Loin de vous s’ouvrent toutes mes plaies anciennes Et je suis habité par d’antiques terreurs. Le monde est effrayant et la nuit fait peur. Et je suis las du feu permanent, éternel, Qui me dévore tout entier et me consume ; Je suis un vieil autel qui au temple fume Mais dont les parfums ne vont jamais jusqu’au ciel. Je suis un vieil autel qui au temple fume. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
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