Un vol

UN vol Coupez les mains des voleurs, hommes ou femmes, en punition de leur crime. C’est la peine que Dieu a établie contre eux. Il est puissant et sage. (Coran, 5, 38) Une femme vola au temps du Prophète, Ce fut à Mecque, après la grande Conquête. Elle était des Bani Makhzoum, et les siens, Comme ils ne voulaient pas qu’on lui coupât la main, Pensaient que l’on pouvait intercéder pour elle Auprès du Prophète, pour qu’elle restât telle Qu’elle l’était avant le vol. Or il fallait Bien choisir leur homme : qui, en effet, allait Se charger de cette mission incertaine ? Qui d’autre qu’Oussama ibn Zayd pouvait sans chaînes Parler au Prophète, qui disait qu’il l’aimait ? Il alla donc le faire et il s’en alarmait. Le Prophète pâlit et il fut en colère. « Tu oses, répondit-il, toi que je préfère À tant d’autres hommes, et dont le cœur est pieux, Venir intercéder contre un arrêt de Dieu ? » « Demande à Dieu de me pardonner, Prophète », Implora Oussama. « Dieu voit ce que vous faites, Dit le Prophète à tous, réunis le soir. Des nations avant vous faillirent à leur devoir : Quand un puissant volait, ils n’osaient rien lui faire, Et quand c’était un faible, ils se montraient sévères. Moi je vous dis que je ne le ferai jamais ; Si Fatma, qui est la fille de Mahomet, Vole, par le Seigneur maître de mon âme, Sa main sera coupée. » On amena la femme Et lui coupa la main. Elle se repentit Et plus tard se maria, et eut de grands petits. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène