Deux jeunes hommes à Badr

deux jeunes hommes à badr Dieu aime ceux qui combattent en ordre dans son sentier, et qui sont fermes comme un édifice solide. (Coran, 61, 4) Abdourrahman ibn Aouf conta cette histoire : « À la bataille de Badr, avant la victoire, J’étais debout au rang. Je regardai pour voir Qui faisait à côté de moi son devoir, Et je fus surpris de trouver deux jeunes hommes Venus combattre à la bataille où nous sommes. Je regrette de ne pas avoir pour alliés Des hommes plus forts et aux coups hospitaliers. Voilà que le premier (ma surprise est plus grande) Après m’avoir fait un clin d’œil me demande : “Oncle, est-ce que tu connais Abou-Jahl ?” “Oui, neveu, Ai-je répondu. Mais qu’est-ce que tu lui veux ?” Et mon jeune homme s’est écrié : “On m’informe Qu’il a insulté le Prophète ! Qu’il s’alarme ! Si je le vois, par Celui qui m’a créé, Je ne le quitterai pas. Il va le payer, Et celui d’entre nous dont la mort est écrite Mourra avant l’autre.” L’autre me redit vite Ce que son compagnon m’a dit. Dans le combat Je vois Abou-Jahl. Je leur dis : “ Il est là-bas Votre compère !” Alors tous les deux, sans palabres, Au même moment le frappent avec leurs sabres Et le tuent. Ils vont au Prophète l’informer. Chacun d’eux dit l’avoir tué. Ils sont armés Et le Prophète veut regarder leurs armes. Il demande : “Avez-vous essuyé vos fers ?” Ils répondent que non. “Alors pour moi c’est clair, Que vous l’avez tous deux tué”, dit le Prophète. Le Prophète autorise, après sa défaite, Mouath ibn Amr ibn Al-Jamouh à dépouiller. » L’autre dont le sabre de son sang est souillé Et qui a réussi cette action brave et vraie, C’est Mouath ibn Afraa. Que Dieu les agrée. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène