une femme et un érudit À Dieu appartient tout ce qui est aux cieux et sur la terre. Il embrasse tout l’univers de son immensité. (Coran, 4, 126) Un érudit, jadis, du peuple d’Israël, Qui était pieux, et sur terre un homme du ciel, Avait épousé pour la vie une femme Qu’il aimait tendrement de toute son âme. Or sa femme mourut subitement, un jour, Et l’érudit, le cœur torturé par l’amour, Fut si triste qu’il se cacha dans sa demeure Où il voulait rester jusqu’à sa dernière heure, Et il ne désirait, dans son tombeau hagard, Sur aucun être humain arrêter son regard. Une femme entendit sa douloureuse histoire Et voulut consoler son âme noire. Elle alla chez lui, mais il ne voulait rien voir Et il ne daigna pas alors la recevoir. Or elle était tenace, et cette femme forte Demeura tout le temps debout devant sa porte Et dit à ses amis que son érudition La sauverait, et qu’au nom de la religion Il fallait qu’elle lui parlât d’une affaire. L’érudit lui ouvrit enfin. « De tes lumières, Dit-elle, j’ai besoin. Jadis j’ai emprunté À ma voisine des bijoux que j’ai portés. Je les ai prêtés même à d’autres personnes. Aujourd’hui, elle veut que je les lui redonne. Dois-je le faire ? » Alors l’érudit, étonné, Répondit : « Il faut, bien sûr, les lui redonner. » La femme reprit : « Mais elle m’en dépossède Alors que je les ai eus longtemps. » « De son aide, Dit l’érudit, il faut donc la récompenser. Rends-lui ce qui est sien, n’ose pas l’offenser. » La femme s’écria : « Que le Seigneur t’accorde, Ô érudit béni, sa miséricorde ! Comment as-tu pu être à ce point marri ? Dieu t’a prêté quelque chose et te l’a repris. » L’érudit la comprit, et cette femme sage |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 21 avril 2021
Une femme et un érudit
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