Chez le négus (al-najashi) Les croyants qui ont quitté leur patrie pour combattre sous l’étendard de la foi, et ceux qui ont donné à un asile et du secours au Prophète, sont les vrais fidèles. Ils jouiront de l’indulgence du Seigneur et des avantages glorieux du paradis. (Coran, 8, 74) Amr ibn al-As, amer après la défaite De la Tranchée, voulait tuer le Prophète. Il dit à ses amis de Koreïch : « Mahomet À cette religion nouvelle nous soumet ! Si cela continue, il sera notre maître. Mais je sais comment ne point le lui permettre. » Amr ibn al-As était un homme respecté Dont les conseils étaient loués et écoutés, Et on lui demanda : « Qu’est-ce que tu suggères ? » « D’aller, répondit-il, rejoindre la terre Du Négus, afin de gagner sa protection Et pour faire partie de sa grande nation. Si Mahomet obtient contre nous la victoire, Nous serons alors à l’abri de sa gloire Et il sera mieux pour nous d’être sous la main Du Négus, que celle de Mahomet demain. » Le conseil fut trouvé bon. « Le Négus aime, Vous le savez, nos peaux tannées » dit le même. On en réunit un nombre prodigieux. Devant le Négus Amr, fort respectueux, Se prosterne, et le roi lui dit : « Mon ami, entre. » Et le roi est pareil à un lion dans son antre. Il voit soudain un autre Amr, Amr ibn Oumaya, Messager du Prophète au Négus : « Ah ! il y a, Se dit-il, une belle occasion de vengeance ! » Le Négus lui demande avec bienveillance : « Que m’as-tu apporté ? » « Ce qui te fait plaisir, Des peaux tannées, et il y en a à loisir. » Le roi est fort content, et Amr en profite : « Cet homme qui chez toi, ô roi, s’invite, Dit-il au Négus, est un ennemi des miens. Livre-le-moi, pour que je tue ce vaurien. » Alors le roi se fâche, et avec violence Assène à Amr un grand coup au nez : « Silence ! » Crie-t-il. Amr tremble et a peur. « Excuse-moi, Murmure-t-il, qu’est-ce qui t’a courroucé, roi ? » Et le Négus s’écrie : « Malheureux ! Tu souhaites Que je te livre le messager d’un prophète À qui parle, comme Moïse, Gabriel ! » Amr demande : « Est-ce vrai ? » « Oui ce l’est, par le ciel ! Repens-toi, donne-moi ta main, Amr, et jure Que tu embrasseras cette religion pure. » Amr en fait le serment, et en cachant sa foi Pour aller voir le Prophète, il quitte le roi. Dans son chemin il trouve un autre homme fort sage Et connu à Koreïch pour son grand courage : Khaled ibn al-Walid. Amr alors veut savoir Où il va : « Embrasser l’islam. Dieu m’a fait voir La vérité, répond Khaled. Il nous envoie Mahomet, il faut qu’en sa religion je croie. » « Moi aussi ! s’écrie Amr. J’en ai fait le serment. » |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
jeudi 7 janvier 2021
Chez le Négus (Al-Najashi)
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