RE-RENAISSANCE D’après
le poème « Venise » de Nicolas Martin (1814-1877) duquel
je ne garde ici que la première strophe Il
semble qu’un soupir, un éternel soupir, Peuple
l'air embaumé d’échos mélancoliques ; C’est
un soupir qui sort de ces brillants portiques Qu’habitaient
autrefois les chants et le plaisir. Ainsi
qu’une fumée d’usine, un brouillard lourd Se
répand lentement dans toute la nature, Et
il cache maintes terribles créatures Qui
emplissent les ténèbres de leurs pas sourds ; Le
sommeil de la ville est fécond en cauchemars, Des
visions en jaillissent, étranges et ténébreuses Comme
d’une source des ondes nombreuses, Les
unes armées de griffes, les autres de dards. Les
gondoles passent dans cette inondation, Spectres
qui errent seuls dans l’ombre pesante Sous
le pâle flambeau de la lune luisante Et
qui n’éclaire plus aucune passion ! Et
tout cela rêve, couvert d’un grand linceul De
quelque chose de majestueux et sombre, L’horreur,
déjà vaste, s’agrandit dans l’ombre Et
augmente la nuit des voyageurs seuls. Pourquoi
ces ténèbres ? C’est notre cécité ! Pourquoi
cette fumée ? On brûle nos rêves ! Et
jamais le soleil bienfaisant ne se lève Au-dessus
des ruines de ce désert hanté. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
jeudi 20 août 2020
Re-Venise
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