RE-quelles obscurités, quels importuns nuages
D’après le poème « Quelles obscuritez, quels importuns nuages » d’Antoine Favre (1557-1624) duquel je ne garde ici que la
première strophe
Quelles
obscurités, quels importuns nuages,
Vont de mon âme,
hélas, le jour obscurcissant !
Son soleil n’y
luit plus, et le teint pâlissant
De la lune n’y
rend que frayeur et qu’ombrages.
Le ciel est
ténébreux et mon âme est sombre.
Comme si je marchais
dans des lieux souterrains,
Je vois avec
effroi briller les jours d’airain,
Ces pâles
étoiles que dévore l’ombre.
Souvent, je contemple
de loin ma propre vie
Sans rien voir.
Le rideau fatal toujours tombe,
Il m’arrive de
voir des fleurs et des tombes
Et l’heure ailée
qui par l’heure ailée est suivie.
Je suis comme un
coureur dans une chambre étroite
Qui prend son
élan et court, se heurtant aux murs,
Et qui ne peut
sortir de son néant impur,
Les membres
fatigués et le front moite ;
Je suis comme un
captif accablé de ses chaînes
Et qui marche
toujours dans son sang et ses fers
En cherchant un
peu de lumière et un peu d’air
Loin du gouffre
de la tyrannie humaine.
Il fait noir et
chaud dans ce monde funèbre,
Nous errons, la
sueur au visage et au cœur,
Dans l’humidité
qui opprime et qui fait peur,
Tremblant des
insectes rampant dans les ténèbres.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 11 juillet 2020
Re-Quelles obscurités, quels importuns nuages
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