RE-à des cimetières
D’après le poème « À des cimetières » de François
Tristan L’Hermite (1601-1655) duquel je ne garde ici que la première strophe
Séjour
mélancolique, où les ombres dolentes
Se
plaignent chaque nuit de leur adversité
Et
murmurent toujours de la nécessité
Qui les contraint d’errer par les tombes
relantes,
Les
ombres de nos morts, fragiles et altières,
Aussi
éphémères que nos vagues souvenirs,
Muettes
et grandes comme les grands menhirs,
Errent
éternellement dans les cimetières.
Personne
ne les voit, elles ne voient personne,
Elles
forment parfois un seul être géant
Quand
il marche aveuglé par le profond néant,
Ce
soleil qui au ciel de l’au-delà rayonnes.
Les
fleurs qu’on a laissées sur leurs épitaphes
Se
sont vite fanées et n’ont plus de parfum,
Leurs
noms sont devenus une phrase sans fin,
Leurs
vies sont devenues un seul paragraphe.
Rien
ne les a sauvés de la mort invincible,
Rien
ne nous sauvera de l’invincible mort,
Elles
sont des voiles à la recherche du port,
Brisées
par les écueils du ciel impassible.
Un
jour elles trouveront le repos, peut-être,
Sauvées
par l’étreinte rude de l’infini
Qui
loin des illusions du monde les bannit ;
Le
tombeau est la porte et il est la fenêtre.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 8 juillet 2020
Re-À des cimetières
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