RE-l'avarice
D’après le poème « L’avarice » de Bonaventure
des Périers (1510-1543 ou 1544) duquel je ne garde ici que les deux premiers
vers.
Voyant l’homme
avaricieux
Tant misérable
et soucieux
Dans le monde où
nous sommes,
Je me dis
souvent que l’homme
Est aussi
mesquin que bas,
Et de le voir je
suis las.
Dans l’ombre,
sans paresse,
Il compte ses
richesses
Comme un
prisonnier amer
Compterait ses
pesants fers ;
La nuit, il
énumère
Ses nombreuses
chimères,
Et se dit qu’en
vérité
Cela est bien
mérité :
Vaste voiture,
piscine,
Vieux vases
venus de Chine
Et mille autres
bibelots,
Et Vénus qui
sort des flots,
Sa femme, quand
il rentre,
Le soir, à son
antre,
En la trouvant
qui l’attend
Le sourire bien
content.
Elle aussi, il
la possède.
Quant à tous ces
aèdes,
Quant à ces
pauvres manants,
Il les trouve
bien gênants
Et jamais ne
leur donne
De son or qui
rayonne
Pour lui seul,
vivant et mort,
Au fond de son
coffre-fort.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 25 juillet 2020
Re-L'avarice
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