samedi 23 mai 2020

Re-Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant

RE-songeur, dans de beaux rêves t'absorbant

D’après le poème  « Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant » de Georges Rodenbach (1855 – 1898), duquel je ne garde ici que la première strophe.

Songeur, dans de beaux rêves t’absorbant,
La pendule, à l’heure où seul tu médites,
T’afflige avec ses bruits froids, stalactites
Du temps qui s’égoutte et pleure en tombant.

Plus rapide que l’orage et le vent,
Le temps passe, nuage de la vie, 
L’heure ailée est de l’heure ailée suivie
Et elle déploie ses ailes en rêvant

Dans l’immensité bleue du firmament !
La minute alerte s’envole et chante
En riant dans le ciel sans épouvante
Des mortels et de leurs espoirs charmants !

Songeur, à quoi songes-tu ? À l’amour ?
À une beauté ? À la jeunesse ?
Sais-tu que le temps, dans ta paresse,
Emporte la poussière de tes jours ?

La vie pousse, comme une vaste mer,
Loin des phares et loin des étoiles,
Nos rêves, qui sont de fragiles voiles
Noyées à jamais dans son gouffre amer !

La joie est éphémère et le chagrin,
Adieu, été, printemps, hiver, automne !
La pendule, avec ses bruits monotones,
Répète toujours le même refrain.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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