RE-songeur, dans de beaux rêves t'absorbant
D’après le poème « Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant » de Georges Rodenbach (1855 – 1898), duquel je
ne garde ici que la première strophe.
Songeur, dans de beaux rêves t’absorbant,
La pendule, à l’heure où seul tu médites,
T’afflige avec ses bruits froids, stalactites
Du temps qui s’égoutte et pleure en tombant.
Plus
rapide que l’orage et le vent,
Le
temps passe, nuage de la vie,
L’heure
ailée est de l’heure ailée suivie
Et
elle déploie ses ailes en rêvant
Dans
l’immensité bleue du firmament !
La
minute alerte s’envole et chante
En
riant dans le ciel sans épouvante
Des
mortels et de leurs espoirs charmants !
Songeur,
à quoi songes-tu ? À l’amour ?
À
une beauté ? À la jeunesse ?
Sais-tu
que le temps, dans ta paresse,
Emporte
la poussière de tes jours ?
La
vie pousse, comme une vaste mer,
Loin
des phares et loin des étoiles,
Nos
rêves, qui sont de fragiles voiles
Noyées
à jamais dans son gouffre amer !
La
joie est éphémère et le chagrin,
Adieu,
été, printemps, hiver, automne !
La
pendule, avec ses bruits monotones,
Répète
toujours le même refrain.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 23 mai 2020
Re-Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant
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