jeudi 16 janvier 2020

Coma extravagant

COma extravagant

Souvent, mon âme que la nuit dompte,
Dans le néant immobile et sans fin,
Dort comme les princesses des contes
Que réveille un baiser ou un parfum.

Mon esprit se couvre d’un linceul d’ombre
Plus pesant que tous les cieux réunis,
Le monde, plus intéressant et sombre,
Montre l’enfer à cet obscur banni ;

Je marche seul dans mon propre rêve,
Aveugle et sourd, sans entendre et sans voir,
De mon lit d’hôpital je me lève,
Aimant les chemins compliqués du soir,

La solitude est mon infirmière,
Elle prend mon pouls, et aussi mon sang,
Et pour que je ne voie point la lumière
M’administre des sédatifs puissants

Et de son poison emplit mes veines.
Loin de moi-même je ne puis bouger,
Toute lutte contre l’abîme est vaine
Et mon cœur n’en est que plus affligé ;

Dans un sommeil lourd et sans aurore
Qui engourdit et le corps et l’esprit,
Il est plus doux de sombrer encore,
Par les rayons du jour jamais surpris.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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