mardi 17 décembre 2019

Le Serpent au berceau

le serpent au berceau

Dans l’incertitude du crépuscule,
Seul au berceau, le vaillant Hercule
Étouffa les serpents d’Amphitryon
Qui allaient vers lui comme des rayons.
Les autres enfants, dans la vaste ombre
Qui cache les choses les plus sombres,
Sont étouffés par les spectres vengeurs
Du cauchemar, de la nuit et de la peur.
Lentement, ces serpents malfaisants se glissent
Dans leurs berceaux, et les enfants pâlissent
Des caresses de ces démons rampants.
Nous avons nos berceaux et nos serpents,
Même à l’âge où seule la raison semble
Nous guider, et de quelque chose on tremble
Sans cause, comme l’herbe tremble au vent
Et comme la fleur frissonne en rêvant
Et écoutant les soupirs de la lune.
Voyageurs, nous marchons dans les dunes
Formées par nos ténébreuses terreurs
Jetées dans le chemin de nos erreurs,
Cherchant, sous le ciel dont l’aspect nous navre,
En vain une oasis, en vain un havre.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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