Crépuscule amoral
Sur le monde qui doucement s’endort
Le crépuscule ferme ses deux ailes,
Comme la Justice et comme le Sort
Aveugle et toujours empli de zèle.
Il cache la victime et le forfait
Et met un bandeau sur les yeux du monde
Qui porte les ténèbres comme un faix,
Frêle voile perdue dans les ondes,
Le Soleil, qui
voit tout, ne voit plus rien
Dans le linceul
immense des nuages,
Le mal est
désormais pareil au bien,
L’ermite au
démon, le fou au sage,
Le crépuscule
ferme le ciel
Comme on ferme
devant la cheminée
Un livre pesant,
qui semble éternel,
Dont les pages
par l’ennui sont minées,
Muet comme une
statue, le soir
Dans son char
étoilé sur la terre
Descend, tiré
par deux chevaux noirs
Aussi calmes que
les grands mystères,
Et le crépuscule
efface lentement
Les aspects, les
couleurs et les formes,
Qui passent dans
le même épouvantement
Comme dans un
chemin vague et énorme.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
lundi 2 décembre 2019
Crépuscule amoral
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
20:58
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