mercredi 27 novembre 2019

Le débris d'un hôtel

Le débris d'un hôtel

Manoir abandonné et sombre
Que n’éclaire pas le soleil,
L’hôtel pleure seul dans l’ombre
Comme une veuve sans sommeil.

Il pousse comme un nuage
Sur son roc coiffé de brouillard,
Immobile et vaste image
Qui n’attire plus les regards,

Les herbes sauvages croissent
Au-delà de ses murs cassés
Que le temps sans pitié froisse
Et qui rappellent son passé,

Derrière ces grandes fenêtres
Qui laissent entrer et pluies et vents,
Une multitude d’êtres
A pleuré et souri souvent,

Maintes familles sont venues
Dans ces chambres emplies de soir
Où, jadis, maintes femmes nues
Ont aimé leurs grands miroirs,

Derrière ces statues sans sève
Et dont la mousse est le linceul,
Maints amants ont caché leurs rêves,
S’embrassant et se croyant seuls.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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