La mode tragique
Jadis, quand on pouvait mourir
d'amour
Et quand fleurissait partout
l'hyperbole,
L'homme, qu'éblouissait le soleil du
jour,
Adorait la nuit comme une idole,
Il parlait de son âme et de son cœur
Au ruisseau, qui semblait fait de
ses larmes,
Au vieil arbre et à la chétive fleur
Qui semblaient comprendre ses
alarmes,
Et avec les soupirs qu’il répétait
Il importunait jusqu’aux étoiles
Et la lune malade qui était
Cachée au firmament, ce grand voile.
Tout était dangereux, et on pouvait
Mourir en chantant une romance,
L’arsenic dans l’air et l’eau se
trouvait,
Ainsi que le trépas et la démence.
Aujourd’hui, la sombre réalité
Est devenue plus simple et plus
amère,
Aphrodite dit des banalités,
Il n’y a plus de dragons ni de
chimères,
On meurt parce qu’on a vécu, chenu,
Fatigué, dans son lit ou sur sa
canne,
Une fois l’ange de la Mort venu,
On soupire tandis qu’il ricane.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mardi 19 novembre 2019
La mode tragique
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