Le ver injurieux
Brave lecteur
que la mort dérange,
Penses-tu
parfois au ver qui ronge,
Envoyé par la
Mort et le Destin,
Notre chair
bleue, son horrible festin ?
Oui, moi aussi,
cette image me navre,
Par tous les
trous de notre cadavre
Il entre comme
dans une maison
À la merci des
vents et des saisons
Où les ivrognes
chantent un chant profane.
Quand notre
corps après la mort se fane
Comme une fleur
éphémère en hiver,
Alors il vient
sans bruit, ce hideux ver,
Sombre abeille
qui dans la nuit butine,
Nous tue après
la mort et nous mine !
L’épouse en
pleurs et le veuf chagriné
Partis, il vient
pour chercher son dîner ;
Connaissant les
entrailles de la terre
Où comme un
poète aveugle il erre,
Une fois
rassasié, il va ailleurs
Chercher d’autres
défunts, calme et railleur.
Sur terre, un
autre ver, plus vorace,
Mange notre
souvenir qu’il embarrasse,
Et il nous
détruit dans un temps moins long,
Dans les brumes
du portrait au salon
Et les ombres de
notre garde-robe
Caché comme un
spectre ou un microbe.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
dimanche 20 octobre 2019
Le ver injurieux
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: