mercredi 10 avril 2019

L'apocalypse du matin

 l'apocalypse du matin

Il est doux, après l’heure où les damnés se lèvent
Pour partir au travail, de partir au rêve,
D’errer dans des chemins où personne n’erra,
Dont on trembla jadis, que même on vénéra,
Où on peut entendre le lointain rire
des charmantes nymphes et des hideux satyres !
Personne ! aucun tumulte, aucun visage humain !
Pareil à un noyé qui se noie en vain,
Le sentier infini à lui pourtant appelle
Chacune par son nom les âmes mortelles
Et les spectres des morts qui ont par le passé
Marché sur sa poussière, amoureux ou lassés,
Ainsi que tous les vieux philosophes antiques
Aux têtes chauves et aux barbes magnifiques,
Tout ce qui respire et ce qui a respiré !

Par les déserts toujours j’ai été attiré,
Et c’est pourquoi j’aime le matin sans ondes,
Aussi calme qu’après une fin du monde,
Le soleil se levant dans le ciel plein d’espoir
Suite à une longue nuit de courroux noir,
Et la rosée, petite larme du Déluge !
Seuls la rose et l’oiseau ont trouvé un refuge,
Elle s’est épanouie et il refait son nid,
Le chant et le parfum s’en vont dans l’infini.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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