LE nuage de ma vie
Ma vie parfois
me semble un pesant nuage
Qui dans un
éternel ciel d’hiver voyage,
Tout gonflé de
soupirs, comme une voile au vent,
Loin du monde
mortel s’en allant et rêvant,
Cherchant en
vain un port où pleurer quelques larmes,
Marcheur ténébreux
qui de lui-même s’alarme !
Il cache avec
dédain le soleil qui reluit,
Même quand il
fait jour, quand il passe il fait nuit,
Voile énorme
jeté sur le front du monde,
Comme les morts
sur les morts et la mer sur l’onde.
Jamais aucune
pluie ne tombe de cet œil
Qui contemple le
monde et qui demeure en deuil,
Appesanti de son
vaste voile sombre,
Et qui va comme
un peu de fumée ou d’ombre,
On ne sait où,
toujours morne et silencieux,
Encre noire
souillant le livre des cieux,
Qui y écrit
quelque chose de sinistre,
Une prophétie
noire en plusieurs chapitres,
Un poème infini,
et passe son chemin,
Au-dessus de la
terre, à l’abri des humains,
Eternel comme le
temps et éphémère,
Et en continuant
son errance amère.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 29 mars 2019
Le nuage de ma vie
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