minute DE silence devant la loire
Alors que le
soleil se levait, ce fleuve
Qui de sa propre
essence éternellement s’abreuve,
Reluisait vaillamment,
mélancolique et veuf,
Pareil, sous le
grand ciel d’hiver, à un sou neuf.
J’entendais le
refrain de l’onde immobile,
Goutte d’un
déluge qui a frappé la ville,
Et il me
semblait que ce fleuve décrépit
Qui allait sans
raison et courait sans répit,
Flambeau qui
dans les vents cherche sa flamme,
Etait, en
vérité, mon cœur et mon âme !
Dans ses
ironiques et pâles profondeurs,
Mon être se
dissout, frêle comme une odeur,
Chétif comme un
malade et vain comme un nuage ;
Je fais un
éternel et ennuyeux voyage,
Toujours ici,
jamais ailleurs, dans les flots morts
Cherchant l’improbable
dépouille du port,
Blessé sans
savoir au juste ce qui m’afflige
Devant ce grand
néant pris d’un vaste vertige,
Au bord de l’abîme
debout seul, effrayé,
Et contemplant
de loin mes beaux rêves noyés.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
vendredi 14 décembre 2018
Minute de silence devant la Loire
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