vendredi 7 décembre 2018

Flottement

flottement

Maintes fois, il m’a semblé que j’erre
Dans le vieux sentier de mes propres jours,
Que ma vie est une mer étrangère
Qui me noie et m’emporte sans retour,

Que je marche dans un grand mirage,
Environné des sables du désert,
Après avoir perdu mon courage
Comme un sou neuf dans les dunes se perd !

J’ai vu les vagues lourdes, inclémentes,
S’ouvrir pour moi comme d’étranges fleurs
Dont le parfum m’enivre et me tourmente,

Et la mer, comme un linceul énorme,
S’appesantir sur ma pâle douleur
Et tomber de mes yeux comme une larme.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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