vendredi 20 juillet 2018

Orage d'été

orage d'été

L’impassible Été a soudain pleuré !
D’où viennent donc ces larmes formidables ?
Quel chagrin terrible et insondable
Emplit de ténèbres ses yeux dorés ?

Les nuages sont sombres et pesants,
Pareils à un cahier souillé d’encre,
Loin d’eux le Soleil jette son ancre
Et cherche un port lointain et plus luisant !

L’impassible Été pleure sur le monde
De sa tristesse subite surpris,
Le vieil Hiver dans sa mansarde rit ;
Le jeune Printemps dans son palais gronde,

L’Automne indécis à ce vacarme
Ne comprend rien, et il semble pensif,
Voyant, comme des flots sur le récif,
Se briser ses gigantesques larmes !

Et l’Été, lui-même en sueur,
Continue à gémir avec tristesse,
Il ne sourit pas, mais l’orage cesse
Et le ciel est balafré de lueurs.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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