CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE V)
V. Pornic et le meunier
La femme du bon Jean en colère se mit,
Mais son mari lui dit : « Pornic
est mon ami,
Demain nous aurons notre argent sans
attente,
Il n’a qu’une parole, et tu seras
contente. »
Le lendemain Pornic se lève au point du
jour
Et à la rivière la plus voisine court,
Sans oublier un sac qu’il remplit de
sable.
Il heurte la porte du moulin : « Par
le diable !
Meunier que Dieu confonde, ouvre, ce sac
est lourd ! »
Le meunier connaît le voleur et fait le
sourd
D’abord, puis ouvre et lui dit : « J’ai
fort à faire,
Que veux-tu, fin voleur ? » « Sans
vouloir te déplaire,
Moudre ce grain maintenant, car je suis
bien pressé,
Et en venant te voir ce matin j’ai
laissé
La huche aussi vide que mon pauvre
ventre,
Où rien de bon depuis hier soir n’entre,
Ce qui est, conviens-en, mon ami, alarmant. »
« Je t’ai dit que j’ai fort à faire
en ce moment. »
« Allons, allons, meunier du
diable, sois tendre,
Car le pauvre ventre crie et ne peut
attendre. »
Tout en causant Pornic entre dans le
moulin
Et dépose son sac de beau sable blanc
plein
A côté de beaucoup d’autres, pleins de
farine
De bonne qualité, qui ravit les narines.
Le meunier s’écrie : « Sors
donc d’ici, fin voleur,
Ou je te promets qu’il t’arrivera
malheur ! »
Et va chercher un gros bâton pour faire
entendre
Raison à son fâcheux, qui en jurant, damnant,
Prend sur ses épaules un sac appartenant
Au seigneur du pays, et revient au plus
vite
A la maison de Jean, qui l’attend et s’irrite.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 17 mars 2018
Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie V)
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