LES affres de narcisse
Dans
la source sombre que trouble l’orage,
De
son âme agitée trop fidèle miroir,
Narcisse
se mire du matin jusqu’au soir,
Eternel
prisonnier d’un éternel rivage ;
Les
ondes sont ses fers, la nature est sa chaîne,
La
source desséchée se nourrit de ses pleurs,
Tremblante
allégorie de sa pâle douleur
Qui
au fond du néant infini l’entraîne !
Prosterné
devant cet autel morne et vide,
Il
semble méditer, rongé par le chagrin,
L’eau
est rouillée, hélas, comme un antique airain,
Elle
qui fut jadis radieuse et limpide !
Parfois,
Narcisse voit son vieux crâne chauve
Y
trembler, et son front par les ans balafré
Pareil
à un vaisseau dans la mer engouffré
Et
longtemps tourmenté par les tempêtes fauves,
Parfois,
une jeune fille, belle et peu sage,
Passe
et lui demande : « Que faites-vous, vieillard ? »
Avec
un sourire vague comme un brouillard,
Narcisse
lui répond : « Je cherche mon visage. »
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 23 décembre 2017
Les affres de Narcisse
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