CONTE: LISTIG ET LE GÉANT (PARTIE Vi)
VI. Comment Listig réussit à voler la harpe d’or du
géant et à épouser la princesse
Listig, dans son cachot attendant le
danger,
N’avait rien d’autre à faire hormis
boire et manger.
Quelques semaines passent. Avec sa voix
aigre
Le géant vient voir si son repas est
moins maigre :
Dans la muraille il fait un trou, en
commandant
A Listig de passer son doigt et en
grondant.
Il comprend le motif de cette requête,
Et sachant le géant aussi fort que bête,
Lui donne à tâter un pauvre morceau de
bois.
« Ah ! crie le stupide géant,
hommelet, je vois
Que tu n’as pas forci ! Il faut
encore attendre,
Car j’aime par-dessus tout la viande
tendre. »
Deux semaines après, il revient de
nouveau
Demandant à Listig : « Comment
va notre veau ?
Je veux tâter ton doigt ». Listig
cherche et ne trouve
Qu’une tige de chou. « Ah ! c’est
bien ! cela prouve
Que ma femme t’a bien engraissé, petit
nain ! »
Le lendemain il dit à sa femme : « L’humain
Est maintenant prêt à être mangé. Femme,
Va allumer le four, et disons notre
flamme
A ce maudit voleur. J’invite nos amis
A ce copieux repas. », le repas qui
frémit
Est amené à la cuisine, et la géante
Lui ordonne, trouvant la chose égayante :
« Mets-toi
sur la pelle du four ». Il obéit,
Mais chaque fois que dans la flamme qui
reluit
La géante veut le mettre, roule par
terre.
Il s’excuse : « Être cuit est
pour moi un mystère,
Madame, pardonnez mon imbécillité. »
Naïve et touchée par sa fausse humilité,
Elle lui montre alors comment il faut se
mettre,
Et Listig, devenu tout à coup le maître,
Lance la géante dans le brasier et court
Après avoir fermé la porte du grand
four,
Pris les clefs du géant, ouvert la
serrure
Et volé la harpe d’or aux mélodies
pures.
Le géant rentre chez lui, et ne trouvant
pas
Sa femme, il crie : « Je suis
de ta paresse las !
Où es-tu donc, femme ? ».
Trois fois il l’appelle
Et elle ne répond pas. Il trouve la
pelle
Jetée au sol, ouvre le grand four et
comprend
Ce que Listig a fait. Il s’élance en
courant,
Courroucé, vers le lac, et voit sa
nourriture
Jouant de sa harpe. La sotte créature
Veut plonger dans le lac mais ne sait
pas nager.
Que faire ? le géant pour couper le
trajet
Décide de boire le lac. Sa force
est telle
Qu’elle produit une tempête mortelle
Qui ramène Listig inexorablement
Au rivage et vers la mort,
misérablement.
Il se croit donc perdu. Mais le géant
sauvage,
Qui a bu tout le lac, tombe sur le
rivage :
Il est mort ! et Listig, avec tous
ses trésors,
La lanterne, l’épée, la harpe et poules
d’or,
Va au palais, devient l’époux de la
princesse,
Aimé par ses sujets pour sa gentillesse,
Par la fille du roi aimé du même amour,
Heureux jusqu’à la fin de ses paisibles
jours.
[FIN DU CONTE : LISTIG ET LE GÉANT]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
jeudi 13 juillet 2017
Conte: Listig et le géant (Partie VI)
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