lundi 13 mars 2017

Pygmalion et Galatée

pygmalion et galatée

Jean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galatée (1890)

Pygmalion, éternel célibataire,
Embrasse sa création au corps clair,
Belle divinité ubiquitaire,
Faite de marbre et qu’il croit de chair.

Épris d’une illusion magnifique,
D’un lointain rêve idéal et sans fin,
De sa voix il entend la musique
Et respire l’odeur de son parfum,

Comme la fleur enlace ses pétales
Quand la nuit vient et quand s’en va le jour,
Enivré d’une chimère fatale
Il l’enlace avec fureur et amour,

Et sur ces lèvres il pose ses lèvres,
Tremblant et amoureux de ce grand froid,
Comme les amants empli de fièvre
Et d’un mystérieux et vague effroi !

Il veut lui donner un peu de son âme,
Un peu de son esprit, de sa santé,
Il la sent dans ses bras devenir femme,
Comme le poète un souvenir chanté ;

Le fils de Vénus, sur son nuage,
Bande son petit arc, souriant, vainqueur,
Et s’amusant de ces enfantillages,
De Pygmalion épris cherche le cœur.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène  

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