la mort de chatterton
Henry Wallis, La Mort de Chatterton (1856)
Chatterton
a laissé la fenêtre ouverte
Pour
que son âme, ainsi qu’une émanation,
S’envole
dans toute la vaste création
Parmi
les fleurs, les eaux et les herbes vertes,
C’est
comme s’il dormait dans son lit funéraire,
Et
mort comme il vivait, c’est-à-dire en rêvant,
Il
s’en va dans le ciel, il s’en va dans le vent,
Rejoindre
au firmament ses éternels confrères,
Poète
qu’on croyait l’idiot de la famille
Car
il lisait dans le livre de l’univers
Et
des oiseaux errants écoutait les doux vers,
Et
les chants de tout ce qui pullule et fourmille,
On
raillait son esprit, son cœur et son génie,
Et
lui rêvait, rayon perdu dans les rayons,
Doux
comme une fille, frêle comme un haillon,
Songeant
à des choses belles et infinies,
A
la coupe de la nuit emplie d’étoiles
Qui
sont d’autres mondes peut-être les soleils,
Où
on ne dormirait pas du même sommeil,
Dans
ces planètes qui errent comme des voiles !
Ô
le poison était doux comme une ambroisie
Qui
ouvre les portes de l’Olympe éternel !
Et
tout ce qui erre dans le sentier du ciel
Du
suicide chantait la sombre poésie.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
mercredi 15 mars 2017
La mort de Chatterton
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