la récolte perdue
Charles de Groux, La récolte perdue (1870)
Un fermier et sa morne femme
Contemplent, la misère au cœur,
Leur récolte, comme une âme
Envolée dans le vent vainqueur.
Leurs blés ne sont plus qu’un songe,
Ployés, dispersés et cassés,
Leur prospérité un mensonge
Et leurs bras du labeur lassés ;
La Nature indifférente
A fait un ténébreux débris
De leur pauvre terre mourante,
Triste comme un amant épris !
Et pourtant, funeste ironie !
Tous les autres champs sont beaux, verts,
Dans la création infinie
Et dans tout le vaste univers
Tout sourit, hormis leurs semailles
Dans le poing des vents furieux,
Jetées par l’hiver canaille
Dans d’autres sillons mystérieux !
La fillette contemple, elle,
Pareil à un voleur qui fuit,
Dans le ciel sombre et rebelle
Un grand arc-en-ciel qui reluit.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
jeudi 2 février 2017
La récolte perdue
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