LE char de la mort
Théophile
Schuler, Le char de la Mort (1848)
La
Mort, ange blanc aux ailes noires,
Montée
sur son char, conduit les nations
Rêvant
d’éternité et de gloire
A
l’abîme éternel sans compassion.
Dans
sa course nocturne elle entraîne
Les
peuples aux étendards déchirés,
Les
captifs dont elle brise les chaînes,
Les
guerriers et les prêtres inspirés,
Les
mères et les martyrs rachitiques,
Les
utopies et les révolutions,
Tirés
par les destriers squelettiques
Qui
s’en vont dans l’ombre avec affliction ;
Nul
astre ici-bas et nulle étoile
Ne
reluisent pour tous ces trépassés
Que
la Mort emmène sur sa voile
De
leur errance éternelle lassés !
Les
feux de l’enfer, tels des flambeaux vagues,
Reluisent
férocement, non loin d’eux,
D’une
étrange mer pesantes vagues
Qui
poussent des gémissements hideux
En
rêvant des montagnes de flammes
Qu’ils
gravissent avec douleur et torpeur,
Sans
savoir qu’il n’y a point d’enfer ou d’âme
Et
que leur seul supplice est la peur.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
lundi 2 janvier 2017
Le char de la Mort
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