mardi 17 janvier 2017

Déclins

déclins

Henry A. (Harry) Payne, The End of the Day (1938)

Dans sa chambre où monte l’aurore des lampes,
Un homme couché seul dans son lit sans amour
Contemple rêveusement le lent trépas du jour,
Depuis sa fenêtre, comme une morne estampe.

Toute la création est voilée de ténèbres,
Pauvresse appesantie du faix de ses haillons,
Dans le noir firmament on ne voit nul rayon,
Et tout cela est majestueux et funèbre,

Tout cela semble triste et obscurément rêve
Comme notre dormeur qui n’a pas pu dormir
Et que l’immensité de la nuit fait frémir
Chaque fois que le jour éphémère s’achève :

S’il s’endort, reverra-t-il la belle aurore ?
Rêvera-t-il d’une beauté ou du néant ?
Le pays des songes est un vaste océan !
Y trouvera-t-il une épave ou des amphores ?

Il contemple l’ombre par le vent remuée,
Oisif dans sa chambre comme au ciel le soleil,
En pensant au lendemain, à la veille pareil,
Et pour dormir compte les nombreuses nuées.

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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