samedi 31 décembre 2016

La mort de Vitellius

LA MORT DE Vitellius

Jules Eugène Lenepveu, La mort de Vitellius (1847) 

Tyran paresseux et éphémère,
L’ami de Néron et de Tibère,
Vitellius, qui emplit Rome d’émois,
Huitième empereur qui régna huit mois
Et qui à Caligula sut plaire,
Soudain cruel et soudain impopulaire,
Légitime et avant usurpateur,
Lion sans force à la merci des dompteurs,
Par Rome armée d’une énorme lance
Est massacré avec grandiloquence ;
Loin du soleil des travaux qui reluit,
Une pluie d’insulte tombe sur lui
Ainsi que les couteaux de la haine
Que ses ennemis aiguisent sur ses chaînes !
Vaincu, il tenta de fuir, mais en vain,
La fureur enivrant comme le vin,
Invisible et bruyante, la foule
Qui se meut et hurle telle la houle !

Elle le trouva, sombre et sans pitié,
Dans la loge étroite de son portier
Priant mille divinités diverses,
Et l’assaillit de tous côtés, averse
Qui choit sur le vaincu et le fait choir,
Divinité immense aux yeux noirs.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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